La demeure éloquente

Je vous épargnerai le logis comme seconde peau, comme reflet de l’âme… En ce temps, je devais et le dois toujours, pour des raisons impérieuses, quitter la patrie que j’estime si peu, pour de longs séjours dans une contrée peu connue et, à tort, peu estimée. J’avais en ce temps, je l’ai toujours, un régisseur, … Continuer la lecture de La demeure éloquente

Amour du vélo

Mon cœur fait d’instinct la différence entre une grosse vache et une sylphide, même si cette dernière est montée sur la même cavale de métal à pédalier. Mais quant à l’ustensil, j’en ferais, faute d’une décharge voisine, un objet à la Arman ou du Calder. Le piéton, notre ancêtre commun, est sorti d’Afrique il y a cent mille ans … Continuer la lecture de Amour du vélo

De la littérature de caniveau et de l’indignité des fauteuils

J’aime à chambrer un jeune bourgeois vieillissant décavé, lequel tient en tout temps à la main, et jamais le même, un livre des éditions Fleuve Noir (années cinquante) qu’il considère chaque fois, sans exception aucune, comme un chef-d’œuvre.  Dès lors, je l’estime la plus haute autorité en matière de littérature de caniveau. Mais à bien y penser, … Continuer la lecture de De la littérature de caniveau et de l’indignité des fauteuils

Relire

Ainsi fait le professeur,  son rejeton l’étudiant ; ils ont à cette fin le temps, la volonté (autant dire  l’entendement), la certitude aussi de leurs privilèges. Le voyageur sur la terre, le tsigane de l’esprit sait qu’il n’a ni le temps ni les moyens, sa naissance, l’adversité le lui enseignent à l’envi – alors qu’il … Continuer la lecture de Relire

Des fins dernières

Si j’avais une très bonne chose à dire et apprendre au monde (en toute modestie), ce serait ceci : « il n’est pas impossible que le fruit ne soit déjà dans l’estomac du vers ».

Vases non communicants

Les gens pleins d’eux-mêmes vident mon âme de tout intérêt pour eux ; quant à ceux qui s’écoutent parler, leur voix ne parvient pas à mes oreilles…

Bon et bienveillant

En un temps de massacre généralisé des mots (conduisant à rendre la pensée subclaquante – pour ainsi dire bientôt morte), si je devais dresser un palmarès de l’assassinat, j’élirais le mot bienveillant. Je connais un amant disponible et très recherché (parfaitement soumis) dont les maîtresses, toutes issues du divorce ou de l’éducation nationale ou du travail dit indépendant, disent, comme … Continuer la lecture de Bon et bienveillant

Lettre de ladite Covid

Chère madame, je commence par le plus important… J’espère que votre silence n’était pas dû à ce malheur qui ces jours-ci frappe à l’aveugle, que, donc, il n’a frappé ni vous ni vos proches… Quant à moi, je suis, jusqu’ici, épargné – sauf par la chape de plomb que des dirigeants arrogants, imprévoyants, incompétents, dominateurs, ont … Continuer la lecture de Lettre de ladite Covid

En thérapie chez Freud, le mage de Vienne

Une (ruelle de) montagne (19 Bergasse est l’adresse de son domicile) qui a accouché d’une souris ! D’où une zoonose qui continue de faire des milliers de victimes dans l’indifférence générale, au son du canon rémunérateur de milliers de psychanalystes – surtout dans notre beau pays cartésien…

Words, words, words

Tous les mots méritent plutôt un excès d’honneur qu’une imputation d’indignité. Ils sont la route, pavée des meilleures intentions de l’étymologie, vers le sens, le seul médicament dont l’absence de nocivité ne fasse aucun doute… Les politiciens et leurs perroquets du journalisme ont déshonoré deux mots, adjectif ou participe passé de même nature : bienveillant et … Continuer la lecture de Words, words, words