Amour du vélo

Mon cœur fait d’instinct la différence entre une grosse vache et une sylphide, même si cette dernière est montée sur la même cavale de métal à pédalier. Mais quant à l’ustensil, j’en ferais, faute d’une décharge voisine, un objet à la Arman ou du Calder. Le piéton, notre ancêtre commun, est sorti d’Afrique il y a cent mille ans pour visiter la terre, la coloniser diront certains. Ce faisant, sa langue plutôt naissante a perdu en phonèmes ce qu’elle a gagné en pensée acérée… Et tout ça pour être bousculé sur les trottoirs, bientôt écrasé comme un cafard, où que ce soit, par ces nouveaux crétins sur leur selle, ces adeptes de la plus bête conquête de l’homme.

Une réflexion sur “Amour du vélo”

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