Celles et ceux qui, considérant le livre de leur existence, disent que quand ils tournent la page, ils la tournent une fois pour toutes, sans appel, ne me semblent pas des lecteurs bien sérieux ni loyaux. Car comment en user ainsi avec soi-même ? Peut-être pignochent-ils, lisent-ils en diagonale mais en tout cas ils ne lisent pas ; tout au plus, ils se donnent à leurs propres yeux ce qu’ils tiennent pour le beau rôle : celui du collectionneur.