Application de la méthode géométrique
Un politicien X demande (pas gêné) au sujet d’un de ses congénères Y : « Comment faire encore confiance à Y ? ». La réponse va de soi : « Comme on vous a fait confiance à vous, Monsieur X, précédemment. »
modeste proposition pour venir à bout de l'ignorance
Un politicien X demande (pas gêné) au sujet d’un de ses congénères Y : « Comment faire encore confiance à Y ? ». La réponse va de soi : « Comme on vous a fait confiance à vous, Monsieur X, précédemment. »
Dans les derniers jours de sa vie, Henri Calet, auteur devenu majeur depuis la glaciation littéraire, a consigné cette phrase dans son journal : « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. » Il est patent qu’il n’allait pas bien. Il n’y a rien de plus beau, sans doute, que la prose qui fait fi du … Continuer la lecture de À la cantonade
Ces gens-là, les travailleurs sociaux dans leurs officines, se prennent à tout le moins pour le Dieu d’Israël : pour nommer leurs forteresses à barbacanes, ils recourent aux images qui marquent le corps (et l’âme ?), ils les appellent La Relève, L’Étape, Le Nid, etc. Les plus ambitieux, c’est-à-dire aussi bien les plus ridicules, véritables Big Brother … Continuer la lecture de Langue de bois sur le Mont Sinaï
Petit, j’étais la suspecte attraction de ma famille lorsque, à Noël, je fondais en larmes à la vue des cadeaux sous le sapin, rattrapé que j’étais par l’irréfragable présence au monde de la misère, des miséreux et de leur dénuement. Un demi siècle et plus, j’ai gardé pour moi cette disposition native, plus par pudeur … Continuer la lecture de Le spectacle de la société
Qui a regardé son prochain, son entourage, avec un brin de sympathie aura remarqué que l’individu à casquette et écouteurs vissés dans les oreilles n’est pas vraiment un ami de l’homme, est plutôt un amateur d’argent facile, obtenu au besoin par un peu de violence. On sait désormais que sous ces espèces peut se dissimuler … Continuer la lecture de Je m’aime, je me tue
Face à l’embranchement, le choix est radicalement restreint : ou la misère acrimonieuse du couple, ou l’obscénité ricanante, sardonique, de la solitude. Je persiste à croire à la composition d’un individu supérieur à partir de deux amants quoique la destinée m’ait présenté jusqu’ici un démenti sans appel. La seule et unique fois où je me suis … Continuer la lecture de Propos sur le bonheur
Portant douillettement leurs coûteux atours d’hiver ou les doigts de pied en éventail dans leurs sandales teutonnes, en tout temps, nos chers amis de l’homme et du socialisme(qui rase gratis)nous servent indiscontinûment leur pompeuse anthropologie à base de prédations qui s’expliqueraient par la misère, c’est-à-dire, aussi bien, par la nécessité. À cette plèbe qui caquète … Continuer la lecture de Honnête pauvreté
En chœur, tels des ânes qui braient, les journalistes ont qualifié de préislamiques les œuvres détruites au musée de Mossoul. Or ces bibelots ont au bas mot quelque chose comme mille quatre cents ans de plus que l’inestimable épopée mahométane. À ce rythme, à ce compte, le crétinisme journalistique devrait bientôt qualifier Clovis de pré-révolutionnaire.
Un très piètre savant nous gratifie ces jours-ci d’un essai intitulé l’inconscient de l’islam. La foi portée à son incandescence meurtrière n’avait pas besoin de ce douteux service : qu’on lui attribue un inconscient, cette fiction toxique qui terrorise les beaux quartiers (et, heureusement, eux seulement.) Il va sans dire que l’inconscient n’existe pas, c’est seulement … Continuer la lecture de Petit propos de saison
Au fond, je ne vois dans les jours qui ont suivi le massacre pas autre chose : l’immonde politique qui pointe son nez de renard alléché par la détresse des hommes. « Convenablement apeurés, il finiront bien par voter pour nous. » Puissance de la multitude, accède à ta conscience, à ta puissance, renvoie-les, si possible sans violence, … Continuer la lecture de Mon nom est personne ! (En finir avec les politiciens)
En un temps où un emploi stable n’est chose ni naturelle ni facile, on aimerait constater chez les travailleurs sociaux un engagement moins glacial et normé et, pour tout dire, une conscience plus joviale de ce qu’ils doivent leur moyen de subsistance à la misère du monde.
La volonté de certains chercheurs dits progressistes de prouver que telle population n’est pas plus délinquante qu’une autre ou bien, si elle l’est, que la faute en revient à la société ne m’a jamais semblé conduire qu’à de pures assertions, des protestations vides de sens. J’ai sous la main, pour des raisons proprement biographiques, une … Continuer la lecture de Gros sabots et fil blanc
Trop bien nourri, le citoyen progressiste n’approche la réalité de la misère que sur le papier glacé des magazines, à la surface de ses écrans innombrables, dans les rouages plus ou moins huilés des associations, en se tenant bien fermement à des garde-corps trempés de déontologie ou de charité.
France, terre de curiosité universelle – en particulier quand il s’agit de se mirer dans son propre nombril.
« Si le bon Dieu existait, qu’est-ce que j’aurais comme bons points ! »