Je m’aime, je me tue

Qui a regardé son prochain, son entourage, avec un brin de sympathie aura remarqué que l’individu à casquette et écouteurs vissés dans les oreilles n’est pas vraiment un ami de l’homme, est plutôt un amateur d’argent facile, obtenu au besoin par un peu de violence. On sait désormais que sous ces espèces peut se dissimuler aussi un Narcisse parfaitement perturbé qui, pour laisser une trace sur les tablettes de l’histoire et changer le système, est prêt à entraîner dans sa propre triste disparition cent quarante neuf autres personnes. Certains ont appelé notre temps The century of the self ce qui, en anglais, le sabir de l’époque, signifie Le siècle du soi. Coincé entre le crétinisme théologique meurtrier et l’amour de soi transmuté en bombe (en l’occurrence volante) notre siècle obscur peut remercier, entre autres, Allah et l’arrogant Fakir viennois. L’amour de soi (et de Dieu) est décidément une riche idée !

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