Big Brother vous regarde (et vous aime) !

Gentiment emprisonné dans un autocar à rayon d’action régional, je longeais l’autre hier les coteaux radieux où la solitude des modernes qui ont les moyens rime avec végétation exubérante et vieilles demeures avantageusement retapées. Soudain, l’entrée d’une de ces vastes emprises industrielles qui font bêler d’optimisme les crétins de ma cité, aussi arrogante que creuse, … Continuer la lecture de Big Brother vous regarde (et vous aime) !

Inflation des vocations pour la carrière humanitaire chez les étudiants de Sciences Po

Il faut, j’en conviens, du courage pour affronter la fatigue des voyages, des réunions interminables, pour être confronté avec la face souffrante de son prochain. Mais entre nous, mesdames et messieurs les humanistes (mélangés tout de même d’un peu d’hédonisme), vous avez beau jeu d’observer tout cela et de gloser là-dessus derrière les paravents commodes … Continuer la lecture de Inflation des vocations pour la carrière humanitaire chez les étudiants de Sciences Po

Quand l’avenir se dessine

Dans les rues tsiganes, tantôt boueuses, tantôt poussiéreuses, de la Roumanie peu profonde, la fabrique de petits bandits égotistes, cruels, incultes, incapables de tenir en place ou d’accepter la moindre contrainte – cette fabrique tourne à plein régime sous le regard las et indifférent des parents. Ah ! les beaux jours en perspective…    

Bovarysme chez les tsiganes mûres

Leur dilection pour les enfants ne dédaigne pas de s’exercer au profit de jeunes mâles avides de chairs amollies, d’une supposée expérience synonyme, pour les jeunes coqs, de licence, d’accès sans difficulté à tous leurs caprices charnels.      

Supplément aux fragments de sagesse tsigane

Ô homme tsigane, je t’ai gardé pour la bonne bouche, la bouche d’ombre. Ombre des cachots, ombre de ta main sur le visage des femmes quand tu la lèves, le gosier suffisamment imbibé d’alcool. Ombre du commerce des chairs qui empoche les billets, toi le bon mari convaincu d’échanger sa protection contre une modeste rétribution, … Continuer la lecture de Supplément aux fragments de sagesse tsigane

Ville du vélo, ville de zéros

Si les automobilistes, dont je ne pense pas grand bien, étaient arrogants, goujats, insoucieux du reste du monde comme les cyclistes de cette cité aussi prétentieuse que creuse, il faudrait vider plus d’un chargeur de revolver sur des carrosseries.        

Propos liminaire

J’écoutais l’autre jour, d’une oreille distraite, les propos liminaires d’un colloque où doctorants et doctorantes se félicitaient, eux et leur sujet, d’exister. On remerciait les intervenants et intervenantes, les discutants et discutantes (la plume m’en tombe !). J’ai une toute petite suggestion pour ces clercs qui sont, à mon humble avis, en train d’enterrer toute possibilité … Continuer la lecture de Propos liminaire

Le vide et le rien

Retraités en tête, nos contemporains sont très, trop disent-ils, occupés, alors que le temps de travail effectif n’a jamais été aussi bas. On est fondé à se demander si cette occupation n’est pas plutôt une invasion : celle, dans toute conscience contemporaine, de la peur panique du vide. Parade majoritaire, semble-t-il, de la troupe innombrable de … Continuer la lecture de Le vide et le rien

Avant les moissons de la camarde

Je regarde avec une aversion croissante pulluler les retraités de l’Éducation Nationale. Tandis qu’ils poursuivent l’absurde chimère de la connaissance oculaire des quatre continents, le monde est un lupanar où ils forment des processions infinies rythmées par les marchands qui s’écrient : « Au suivant ! » Étrange façon d’oublier le sifflement prochain de la faux de la dame à … Continuer la lecture de Avant les moissons de la camarde