Ville du vélo, ville de zéros

Si les automobilistes, dont je ne pense pas grand bien, étaient arrogants, goujats, insoucieux du reste du monde comme les cyclistes de cette cité aussi prétentieuse que creuse, il faudrait vider plus d’un chargeur de revolver sur des carrosseries.        

Propos liminaire

J’écoutais l’autre jour, d’une oreille distraite, les propos liminaires d’un colloque où doctorants et doctorantes se félicitaient, eux et leur sujet, d’exister. On remerciait les intervenants et intervenantes, les discutants et discutantes (la plume m’en tombe !). J’ai une toute petite suggestion pour ces clercs qui sont, à mon humble avis, en train d’enterrer toute possibilité … Continuer la lecture de Propos liminaire

Le vide et le rien

Retraités en tête, nos contemporains sont très, trop disent-ils, occupés, alors que le temps de travail effectif n’a jamais été aussi bas. On est fondé à se demander si cette occupation n’est pas plutôt une invasion : celle, dans toute conscience contemporaine, de la peur panique du vide. Parade majoritaire, semble-t-il, de la troupe innombrable de … Continuer la lecture de Le vide et le rien

Avant les moissons de la camarde

Je regarde avec une aversion croissante pulluler les retraités de l’Éducation Nationale. Tandis qu’ils poursuivent l’absurde chimère de la connaissance oculaire des quatre continents, le monde est un lupanar où ils forment des processions infinies rythmées par les marchands qui s’écrient : « Au suivant ! » Étrange façon d’oublier le sifflement prochain de la faux de la dame à … Continuer la lecture de Avant les moissons de la camarde

Langue de bois sur le Mont Sinaï

Ces gens-là, les travailleurs sociaux dans leurs officines, se prennent à tout le moins pour le Dieu d’Israël : pour nommer leurs forteresses à barbacanes, ils recourent aux images qui marquent le corps (et l’âme ?), ils les appellent La Relève, L’Étape, Le Nid, etc. Les plus ambitieux, c’est-à-dire aussi bien les plus ridicules, véritables Big Brother … Continuer la lecture de Langue de bois sur le Mont Sinaï

Propos sur le bonheur

Face à l’embranchement, le choix est radicalement restreint : ou la misère acrimonieuse du couple, ou l’obscénité ricanante, sardonique, de la solitude. Je persiste à croire à la composition d’un individu supérieur à partir de deux amants quoique la destinée m’ait présenté jusqu’ici un démenti sans appel. La seule et unique fois où je me suis … Continuer la lecture de Propos sur le bonheur

Honnête pauvreté

Portant douillettement leurs coûteux atours d’hiver ou les doigts de pied en éventail dans leurs sandales teutonnes, en tout temps, nos chers amis de l’homme et du socialisme(qui rase gratis)nous servent indiscontinûment leur pompeuse anthropologie à base de prédations qui s’expliqueraient par la misère, c’est-à-dire, aussi bien, par la nécessité. À cette plèbe qui caquète … Continuer la lecture de Honnête pauvreté

Inculture et revolver

En chœur, tels des ânes qui braient, les journalistes ont qualifié de préislamiques les œuvres détruites au musée de Mossoul. Or ces bibelots ont au bas mot quelque chose comme mille quatre cents ans de plus que l’inestimable épopée mahométane. À ce rythme, à ce compte, le crétinisme journalistique devrait bientôt qualifier Clovis de pré-révolutionnaire.

Petit propos de saison

Un très piètre savant nous gratifie ces jours-ci d’un essai intitulé l’inconscient de l’islam. La foi portée à son incandescence meurtrière n’avait pas besoin de ce douteux service : qu’on lui attribue un inconscient, cette fiction toxique qui terrorise les beaux quartiers (et, heureusement, eux seulement.) Il va sans dire que l’inconscient n’existe pas, c’est seulement … Continuer la lecture de Petit propos de saison