Hommage d’un contribuable

Il n’y a rien ni personne comme un intellectuel français pour rendre proprement incompréhensibles des questions plutôt simples. A ce constat de nocivité publique s’ajoute une circonstance accablante : dans notre petite nation fétichiste un intellectuel est un diplômé, et un diplôme (de plus en plus assuré par l’origine sociale) ouvre la porte de la fonction publique – comme une naissance conduit à réserver une place en crèche… Ainsi l’intellectuel est-il payé à vie pour entretenir la confusion et l’ignorance sur toutes sortes de sujets qui importent : les confettis du Moyen-Orient et de l’Afrique, les migrations, l’islam, la liberté de conscience et d’expression, l’éducation, la répartition des richesses, etc. Nos « intellectuels », qu’ils soient ou non fraichement émoulus de la fabrique de l’ignorance (Sciences Po), ont précipité et précipitent tous les jours, ont jeté sans ménagement ce qu’il reste du savoir sur l’hystérique toboggan minuté de ce qu’ils osent appeler l’information. Il reste les livres qui sont des cimetières visités par une petite foule rabougrie trop souvent agitée de tics. Évidemment sont bien vivantes les épluchures à la mode conçues tout spécialement pour le four à micro-ondes de la ménagère divorcée de quarante ans. Et bien vivants les cadavres des grandes écoles et de la petite université : nos fameux intellectuels. Si seulement ils voulaient bien nous épargner leur arrogance bruyante et leurs bouffissures satisfaites. Mais c’est qu’ils sont trop bien nourris. Le diable les patafiole !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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