Haïssables dimanches

Le dimanche, il faut, bon poids, attendre un quart d’heure entre deux trams, lesquels sont, comme on sait, réservés pour l’essentiel aux pauvres. Les ingénieurs-randonneurs qui gouvernent la cité (aussi arrogante que creuse) ne se déplacent ce jour-là que vers leurs montagnes adorées, au volant de leurs confortables automobiles. Les pauvres, c’est bien connu, n’ont plus d’espoir – l’impossible Loto excepté. Et quand on n’attend plus rien, peu vous chaut d’attendre.

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