Propos sur le bonheur

Face à l’embranchement, le choix est radicalement restreint : ou la misère acrimonieuse du couple, ou l’obscénité ricanante, sardonique, de la solitude. Je persiste à croire à la composition d’un individu supérieur à partir de deux amants quoique la destinée m’ait présenté jusqu’ici un démenti sans appel. La seule et unique fois où je me suis … Continuer la lecture de Propos sur le bonheur

Honnête pauvreté

Portant douillettement leurs coûteux atours d’hiver ou les doigts de pied en éventail dans leurs sandales teutonnes, en tout temps, nos chers amis de l’homme et du socialisme(qui rase gratis)nous servent indiscontinûment leur pompeuse anthropologie à base de prédations qui s’expliqueraient par la misère, c’est-à-dire, aussi bien, par la nécessité. À cette plèbe qui caquète … Continuer la lecture de Honnête pauvreté

Inculture et revolver

En chœur, tels des ânes qui braient, les journalistes ont qualifié de préislamiques les œuvres détruites au musée de Mossoul. Or ces bibelots ont au bas mot quelque chose comme mille quatre cents ans de plus que l’inestimable épopée mahométane. À ce rythme, à ce compte, le crétinisme journalistique devrait bientôt qualifier Clovis de pré-révolutionnaire.

Petit propos de saison

Un très piètre savant nous gratifie ces jours-ci d’un essai intitulé l’inconscient de l’islam. La foi portée à son incandescence meurtrière n’avait pas besoin de ce douteux service : qu’on lui attribue un inconscient, cette fiction toxique qui terrorise les beaux quartiers (et, heureusement, eux seulement.) Il va sans dire que l’inconscient n’existe pas, c’est seulement … Continuer la lecture de Petit propos de saison

Mon nom est personne ! (En finir avec les politiciens)

Au fond, je ne vois dans les jours qui ont suivi le massacre pas autre chose : l’immonde politique qui pointe son nez de renard alléché par la détresse des hommes. « Convenablement apeurés, il finiront bien par voter pour nous. » Puissance de la multitude, accède à ta conscience, à ta puissance, renvoie-les, si possible sans violence, … Continuer la lecture de Mon nom est personne ! (En finir avec les politiciens)

Froide laïcité

En un temps où un emploi stable n’est chose ni naturelle ni facile, on aimerait constater chez les travailleurs sociaux un engagement moins glacial et normé et, pour tout dire, une conscience plus joviale de ce qu’ils doivent leur moyen de subsistance à la misère du monde.  

Vivre et compatir au chaud

Trop bien nourri, le citoyen progressiste n’approche la réalité de la misère que sur le papier glacé des magazines, à la surface de ses écrans innombrables, dans les rouages plus ou moins  huilés des associations, en se tenant bien fermement à des garde-corps trempés de déontologie ou de charité.