Mes départs

Ce n’est pas sans un soulagement certain que je vais quitter, une fois encore, cette république pathétique et son prétendu dirigeant, un petit gros veule qui se croit chef de guerre quand une claque le clouerait pleurnichant au sol, qui n’est d’ailleurs même pas capable de dire en face à une femme qu’il n’en veut plus. De ce pas, je vais voir mes frères tsiganes, sans rire la crème de l’humanité (sous le rapport comparatif), ceux-là ni crasseux ni délinquants quoique, dois-je le dire ? en cessation permanente de paiement. J’apporterai – je le souhaite en toute hypothèse – joie et aisance. Et me passerai sans la moindre difficulté des spectres qui habitent le faubourg Saint-Germain où je demeure, ces grands mangeurs de nourritures frelatées, souvent même avariées : films à la mode (djihadistes contre résistants sur fond de paysages maliens en Eastmancolor), restaurants exotiques, voyages lointains, randonnées alpestres… Mais j’arrête là – car en écrivant ces paroles, à peu que le cœur ne me fend.

 

 

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