Soixante mille

Il y a un certain temps que l’idée me taraude de consacrer un petit billet (de derrière les fagots… du bûcher) au chiffre soixante mille. Soixante mille prisonniers occupent nos prisons (plus dix pour cent, aux dernières nouvelles), qui attendent une occasion d’en sortir pour y retourner. Ce qu’on appelle les vertus curatives de la … Continuer la lecture de Soixante mille

À l’université (dédicace sur la page de garde d’un livre offert)

Vous m’avez demandé d’écrire quelques mots, à moi qui ne sais qu’exprimer ma colère en présence du clientélisme et du corporatisme, des plates abstractions, du journalisme débridé, de l’arrogance, l’incompétence, la paresse (ma définition exhaustive de l’administration). Mais, d’autre part, je ne suis que douceur et tendresse : alors merci de me donner l’impression qu’on … Continuer la lecture de À l’université (dédicace sur la page de garde d’un livre offert)

De la représentativité ou esquisses programmatiques

Politicien ou fonctionnaire, le citoyen devrait contraindre les candidats à choisir. Comment est-il concevable qu’on puisse être employé et représentant de la puissance publique ? Deux emplois (mandats) ou plus ? Quand la recherche d’un seul est devenu un casse-tête ! J’entends par emploi une occupation rémunérée un tant soit peu stable (précaire ne veut … Continuer la lecture de De la représentativité ou esquisses programmatiques

Pressentiment d’un hiver sans fin

Nous nous étreignions avec ferveur, et si chastement, comme si nous tremblions ou grelottions. «Voici le moment où le lac gèle à partir de ses rives et l’homme à partir de son cœur» «Il y a le destin, et ce qui ne tremble pas en lui n’est pas solide» Vladimir Holan    

Prostitution

Quand on essaie d’allécher l’électeur avec de la morale, l’époque ne sent pas bon. Qu’un homme et une femme fassent ce qui leur chante de leur corps, moyennant un contrat qui ne regarde qu’eux, on voit ça, sans avoir la vue particulièrement perçante, tous les jours dans les usines et les bureaux. Le hic c’est … Continuer la lecture de Prostitution

À un ami

Je dois être un peu pervers (je pense l’absolu contraire) mais je te propose cette phrase de Thomas Bernhard (dans Perturbation) qui m’a beaucoup marqué et irrésistiblement séduit, pour que, demain, nous n’en parlions surtout pas (toujours parler d’autre chose, telle est la nouvelle Loi, le diktat définitif), cette phrase donc : « La plupart … Continuer la lecture de À un ami

En campagne

Les dix dernières fois que j’ai voté, j’ai eu, ensuite, un peu de mépris pour moi et mon choix. Je ne voterai plus : on se maltraite assez dans l’existence pour ne pas ajouter le mépris de soi au chagrin. Les politiciens sont gens abouliques et oisifs, à seule fin de protéger leur intérêt qui … Continuer la lecture de En campagne

Souffrons-nous ?

Mais que dire alors de ce que furent leurs vies… Nous vivons dans un temps où les plaintes semblent s’élever de toutes parts, où l’affliction frapperait sans relâche ; la victime, figure omniprésente d’un journalisme quelque peu dévoyé, distrait nos jours en offrant des motifs de compassion facile. Et les faits ont beau indiquer que … Continuer la lecture de Souffrons-nous ?