Le dernier homme Réponse du berger d’Otomani au projet de domination universelle (et hors de son ordre) du Rat Muské

Dans un silence de cathédrale, la lourde Tesla conquérante, noire par surcroît, glisse sans ambages sur la pente agreste du coteau radieux. Seul le chuintement de ses pneus, comme une prière chuchotée, fait un contrepoint presque muet au doux pépiement des merles… Soudain entre jusqu’au fond de mes oreilles, le crépitement saccadé des schlittes, si pesantes, … Continuer la lecture de Le dernier homme Réponse du berger d’Otomani au projet de domination universelle (et hors de son ordre) du Rat Muské

Charité n’est pas justice

Au nombre de mes maîtresses beaucoup trop nombreuses, je compte deux paroissiennes de Saint-Sulpice ou Saint-Louis, si l’on veut, dans la fleur épanouie de l’âge, douées d’un esprit pas seulement religieux, dotées de maris affairistes sans scrupules ni vergogne, partant, à l’abri du besoin pour jamais. L’une m’estimait le phénix des intelligences par elle rencontrées ;  l’autre, ayant sondé … Continuer la lecture de Charité n’est pas justice

Travailler

Si je ne devais retenir qu’une chose (et je ne retiens que celle-la) du champion toutes catégories de la gauche ultra et tempérée, ce serait sa définition du travail : travailler c’est entreprendre de penser autre chose que ce qu’on pensait avant. Même si c’est assis sur son derrière, comme tous les scribes, le vénéré … Continuer la lecture de Travailler

Il y a lire et lire

Celles et ceux qui, considérant le livre de leur existence, disent que quand ils tournent la page,  ils la tournent une fois pour toutes, sans appel, ne me semblent pas des lecteurs bien sérieux ni loyaux. Car comment en user ainsi avec soi-même ? Peut-être pignochent-ils, lisent-ils en diagonale mais en tout cas ils ne lisent … Continuer la lecture de Il y a lire et lire

La demeure éloquente

Je vous épargnerai le logis comme seconde peau, comme reflet de l’âme… En ce temps, je devais et le dois toujours, pour des raisons impérieuses, quitter la patrie que j’estime si peu, pour de longs séjours dans une contrée peu connue et, à tort, peu estimée. J’avais en ce temps, je l’ai toujours, un régisseur, … Continuer la lecture de La demeure éloquente

Amour du vélo

Mon cœur fait d’instinct la différence entre une grosse vache et une sylphide, même si cette dernière est montée sur la même cavale de métal à pédalier. Mais quant à l’ustensil, j’en ferais, faute d’une décharge voisine, un objet à la Arman ou du Calder. Le piéton, notre ancêtre commun, est sorti d’Afrique il y a cent mille ans … Continuer la lecture de Amour du vélo

De la littérature de caniveau et de l’indignité des fauteuils

J’aime à chambrer un jeune bourgeois vieillissant décavé, lequel tient en tout temps à la main, et jamais le même, un livre des éditions Fleuve Noir (années cinquante) qu’il considère chaque fois, sans exception aucune, comme un chef-d’œuvre.  Dès lors, je l’estime la plus haute autorité en matière de littérature de caniveau. Mais à bien y penser, … Continuer la lecture de De la littérature de caniveau et de l’indignité des fauteuils

Relire

Ainsi fait le professeur,  son rejeton l’étudiant ; ils ont à cette fin le temps, la volonté (autant dire  l’entendement), la certitude aussi de leurs privilèges. Le voyageur sur la terre, le tsigane de l’esprit sait qu’il n’a ni le temps ni les moyens, sa naissance, l’adversité le lui enseignent à l’envi – alors qu’il … Continuer la lecture de Relire

Des fins dernières

Si j’avais une très bonne chose à dire et apprendre au monde (en toute modestie), ce serait ceci : « il n’est pas impossible que le fruit ne soit déjà dans l’estomac du vers ».

Vases non communicants

Les gens pleins d’eux-mêmes vident mon âme de tout intérêt pour eux ; quant à ceux qui s’écoutent parler, leur voix ne parvient pas à mes oreilles…