Progressistes
Méfiance ! Ceux qui veulent votre bonheur malgré vous n’ont pas plus d’égards pour vous que pour le bonheur.
modeste proposition pour venir à bout de l'ignorance
Méfiance ! Ceux qui veulent votre bonheur malgré vous n’ont pas plus d’égards pour vous que pour le bonheur.
Il y a ceux qui jouissent des cimes, de la vie au grand air, de l’observation pauvrement verbeuse de la Nature ; et ceux qui s’enivrent dans des bouges, regardent le cul des femmes comme des promesses d’absolu, tirent sur des rouleaux remplis de tabac jusqu’au spasme de leurs bronches. À tout prendre, je préfère les … Continuer la lecture de Question de goût
Si j’avais comme lui le visage taillé dans un bloc de suif, une voix de cacatoès, un cerveau avenant comme une carte perforée, il ne me viendrait pas à l’idée de réclamer, avec l’arrogance que confère l’inexistence, un salaire astronomique. La tristesse puisée dans mon miroir m’en dissuaderait.
Pour Duygu, doctorante. Je ne crois plus à l’écriture, ce lourdaud déhanchement de l’âme langoureuse, le tango énamouré de ceux que comble leur reflet dans la glace. Pour moi, il n’y a que la vive voix, d’où tout est sorti : chants épiques, philosophie, littérature… Hier encore, sa part sacrée se conservait chez certains dans le … Continuer la lecture de Écrire, disent-ils
J’ai contracté une insondable aversion pour la plupart de ceux qui s’occupent de (et avec) la misère des hommes. Quant à presque tous ceux qui, volens nolens, y ont trouvé la source d’un gagne-pain, je préfère ne pas les évoquer pour m’épargner tristesse et démesure. Je ne crois qu’au partage de la misère, au miracle … Continuer la lecture de Comprenne qui voudra
Au côté des footballeurs et des chanteurs, les acteurs sont notre dernière raison d’espérer (de rêver) dans notre vallée de larmes. Un acteur hollywoodien, délaissant pour l’heure alcool, psychotropes et jeunes égéries, nous enjoint, au nom de nos enfants et petits enfants, de laisser respirer la terre. Précédé de quelques scientifiques d’excellence, eux aussi désintéressés (sauf … Continuer la lecture de Amis de la terre et des hommes
Ce n’est pas sans un soulagement certain que je vais quitter, une fois encore, cette république pathétique et son prétendu dirigeant, un petit gros veule qui se croit chef de guerre quand une claque le clouerait pleurnichant au sol, qui n’est d’ailleurs même pas capable de dire en face à une femme qu’il n’en veut … Continuer la lecture de Mes départs
Il y a peu, aux abords du rectorat, cette citadelle avancée, imprenable, de l’armée bolchevique nationale-éducative, on trouvait de petits bosquets curieusement en forme de rotonde, une fois franchie l’entrée délimitée par la végétation. Ils y sont toujours, vivants hommages à André Le Nôtre. Mais leur entrée est désormais condamnée par des barricades très dissuasives, … Continuer la lecture de Faux-culs et barricades
De haute lutte, sou par sou, j’ai pu me rendre acquéreur de cent millièmes d’un hôtel particulier sis au beau milieu de cette artère la plus authentiquement bourgeoise. C’est bien simple, Henri Beyle, qui avait le sens du mot idoine comme des comparaisons dégraissées, la qualifiait de Faubourg Saint-Germain de cette cité arrogante et creuse … Continuer la lecture de Faubourg Saint-Germain
Le dimanche, il faut, bon poids, attendre un quart d’heure entre deux trams, lesquels sont, comme on sait, réservés pour l’essentiel aux pauvres. Les ingénieurs-randonneurs qui gouvernent la cité (aussi arrogante que creuse) ne se déplacent ce jour-là que vers leurs montagnes adorées, au volant de leurs confortables automobiles. Les pauvres, c’est bien connu, n’ont … Continuer la lecture de Haïssables dimanches
Puisque plus personne ne regarde personne, on tuera bientôt pour un regard. Les plus hardis de nos contemporains ont déjà ouvert des voies remarquées sur ce chemin. Pareillement et sous peu, quand on posera les yeux sur une femme, elle pourra se plaindre d’avoir été dévêtue contre son gré. Voiles et lunettes de soleil sont … Continuer la lecture de Progrès rapides dans la civilisation
Il n’y a rien ni personne comme un intellectuel français pour rendre proprement incompréhensibles des questions plutôt simples. A ce constat de nocivité publique s’ajoute une circonstance accablante : dans notre petite nation fétichiste un intellectuel est un diplômé, et un diplôme (de plus en plus assuré par l’origine sociale) ouvre la porte de la fonction … Continuer la lecture de Hommage d’un contribuable
Quand les crocodiles de la politique et du journalisme auront essuyé les larmes versées dans l’eau fétide de leur marigot, les victimes claudicantes, les familles de disparus, vont enfin connaître les couloirs vides des ministères, les portes closes des employés de bureau, et se heurter à la magistrature sanglée dans ses rituels. Il ne leur … Continuer la lecture de Le lendemain des commémorations
Par la grâce d’une jolie femme et la faute d’un ami musulman, je suis en train de lire mon troisième ouvrage – autant dire le troisième roman de gare – de ce plumitif hirsute. Ma décision est prise : je l’appellerai désormais le Barbara Cartland de l’histoire (médiocrement romancée) des religions. Non content de tenir … Continuer la lecture de Souviens-toi de Barbara !
Il y aura bientôt, dans cette république pleine de jactance immobile (surtout en cas de malheur), autant de progressistes que de citoyens – si l’on raye d’un trait de plume (ce que l’on fait) les pauvres électeurs recrus de colère et de misère qui votent pour un parti hypocritement honni quoique autorisé (hypocritement). Mais s’est-on … Continuer la lecture de Musicalité du progrès