Roumaines plus ou moins laides
Quand elles ont un quart de minois et qu’on commet l’abus de les regarder, il vous semble soudain que vous êtes entré dans un lieu sacré en resquillant (sans acquitter le droit d’entrée, le droit de regard).
modeste proposition pour venir à bout de l'ignorance
Quand elles ont un quart de minois et qu’on commet l’abus de les regarder, il vous semble soudain que vous êtes entré dans un lieu sacré en resquillant (sans acquitter le droit d’entrée, le droit de regard).
Ce que – le voulant, ne le voulant pas – la classe moyenne aisée à faciès mondial aura accompli de plus vil, de plus scélérat, c’est d’avoir fait de la connaissance (livres, voyages, cinéma, musées, conférences…) un loisir. Quant à l’amour, la connaissance d’autrui, cette même classe aura porté à une extension bilatérale et intercontinentale … Continuer la lecture de Une mauvaise action
Un personnage très court (pas seulement du point de vue des jambes) estimait la lecture de La Princesse de Clèves inutile pour la formation du serviteur public. Au même moment, il ne rechignait pas à demander le secours des talonnettes pour exhausser sa gloire. Cet homme est le parfait parangon de notre temps. … Continuer la lecture de Un exemple
La cité plate et veule, arrogante et creuse, est enserrée entre la rivière et les banlieues ouest et sud où sont censés s’agglomérer les cinquante pour cent de la population qui détiennent cinq pour cent du patrimoine des ménages. Au nord-est, la classe moyenne accomplit sa destinée en acquérant dans la vallée heureuse un terrain … Continuer la lecture de Longues courses lentes sur le coteau radieux
Il admire et cajole les riches comme les pigeons des villes, ces rats du ciel sans cervelle, se précipitent entre les jambes des touristes pour emporter les miettes tombées de leurs viennoiseries.
Le galeriste qui invite en tant qu’attraction à son vernissage l’indien à plumes ou le touareg enturbanné, le gentil gauchiste qui fait tourner par les réprouvés eux-mêmes un film sur les tsiganes des baraques du bord de la rivière pour faire ensuite applaudir les intéressés par des salles remplies de pharisiens : toute cette canaille devrait … Continuer la lecture de Mesure pour mesure
En gros, et passablement dans le détail, je viens de consacrer plus de deux ans de ma vie à la défense, la protection, l’entretien et l’agrément d’un être d’une humanité exceptionnelle, parfaitement illettré et réduit à une noire misère, cible idéale d’une persécution par les imbécillités conjuguées de la gendarmerie et de la justice. Ma … Continuer la lecture de Un rebelle sans cause
Ce matin, claudicant sur les berges de la rivière qui menace de tout temps la cité arrogante et creuse, plate et veule, est venu à ma rencontre un idiot à pédales, mutant dont le bas du visage était recouvert d’un masque en forme de groin de cochon comme en portaient, par obligation, les pilotes de … Continuer la lecture de Croquis
Quand les politiciens en rabattront un peu quant à l’énormité de leurs émoluments et avantages, peut-être daignerai-je aller jusqu’à jeter mes bouteilles vides dans un réceptacle collectif réservé au verre. En attendant que les bavards qui paressent en costume me fassent part du rabais fiscal envisagé, je me ris de ceux de mes concitoyens qui, … Continuer la lecture de Ivrognerie, conscience de classe et tri sélectif
Je mets un point d’honneur à décocher des regards torves, sinon carrément menaçants, aux imbéciles qui sillonnent derrière leur guidon les trottoirs et rues de la cité aussi plate que veule. Si un reste d’instinct de survie pouvait faire mettre pied à terre à un ou deux crétins atteints par mes yeux revolver, j’aurais le … Continuer la lecture de Les derniers jours de l’humanité
Méfiance ! Ceux qui veulent votre bonheur malgré vous n’ont pas plus d’égards pour vous que pour le bonheur.
Il y a ceux qui jouissent des cimes, de la vie au grand air, de l’observation pauvrement verbeuse de la Nature ; et ceux qui s’enivrent dans des bouges, regardent le cul des femmes comme des promesses d’absolu, tirent sur des rouleaux remplis de tabac jusqu’au spasme de leurs bronches. À tout prendre, je préfère les … Continuer la lecture de Question de goût
Si j’avais comme lui le visage taillé dans un bloc de suif, une voix de cacatoès, un cerveau avenant comme une carte perforée, il ne me viendrait pas à l’idée de réclamer, avec l’arrogance que confère l’inexistence, un salaire astronomique. La tristesse puisée dans mon miroir m’en dissuaderait.
Pour Duygu, doctorante. Je ne crois plus à l’écriture, ce lourdaud déhanchement de l’âme langoureuse, le tango énamouré de ceux que comble leur reflet dans la glace. Pour moi, il n’y a que la vive voix, d’où tout est sorti : chants épiques, philosophie, littérature… Hier encore, sa part sacrée se conservait chez certains dans le … Continuer la lecture de Écrire, disent-ils
J’ai contracté une insondable aversion pour la plupart de ceux qui s’occupent de (et avec) la misère des hommes. Quant à presque tous ceux qui, volens nolens, y ont trouvé la source d’un gagne-pain, je préfère ne pas les évoquer pour m’épargner tristesse et démesure. Je ne crois qu’au partage de la misère, au miracle … Continuer la lecture de Comprenne qui voudra