Un champion de solitude

Quelqu’un qui m’aimait à demi mot a prononcé ce jugement terrifiant avant de me quitter (et pour solde de tout compte) : la solitude, comme mode de vie, me conviendrait. Autant dire, avec le bon père Bruckberger, que la peine de mort est, dans certains cas extrêmes, le seul chemin désormais possible vers… le salut. Décharger sa conscience, tourner la page en se piquant d’élégance, est à n’en pas douter un besoin irrépressible. Pour mon malheur, je ne le connais qu’imparfaitement. Il faut en vouloir à la psychologie de la désinvolture avec laquelle elle célèbre (encourage ?) les caprices du moi et accrédite les hypothèses les plus grotesques. On l’aura compris : la clientèle des docteurs de l’âme n’est pas au nombre de mes préoccupations.

Une réflexion sur “Un champion de solitude”

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