Au côté des footballeurs et des chanteurs, les acteurs sont notre dernière raison d’espérer (de rêver) dans notre vallée de larmes.
Un acteur hollywoodien, délaissant pour l’heure alcool, psychotropes et jeunes égéries, nous enjoint, au nom de nos enfants et petits enfants, de laisser respirer la terre. Précédé de quelques scientifiques d’excellence, eux aussi désintéressés (sauf un petit coup d’œil vers leur future statue), il s’agit de sa part d’une admirable conversion.
Un bellâtre replet, grand vendeur de capsules de café italien, s’entretient avec une chancelière sur la misère du monde, flanqué de sa belle épouse moyen-orientale, incarnation stylée de la bourgeoisie des sables. Un exemple pour la conscience universelle.
C’est un comédien britannique. Il porte le prénom d’un auteur d’épître supposé frère du christ, son patronyme incarne ce devant quoi chacun est censé se soumettre au nom de l’égalité. S’il n’y a pas là de quoi aller se salir les chaussures dans un camp de réfugiés en toute légitimité, c’est à n’y rien comprendre. Il y va donc.
La jeune fille au cœur (pas trop) sensible saura se souvenir de ces justes quand elle prendra son ticket pour une salle obscure.