Ce matin, claudicant sur les berges de la rivière qui menace de tout temps la cité arrogante et creuse, plate et veule, est venu à ma rencontre un idiot à pédales, mutant dont le bas du visage était recouvert d’un masque en forme de groin de cochon comme en portaient, par obligation, les pilotes de chasse dans les années cinquante. Ce hardi combattant et précurseur de la vie saine – dont on verra sous peu se multiplier l’image de cauchemar – m’a inspiré illico cette pensée : quand je quitterai pour de bon la cuvette remplie de fumées comme de propos sans queue ni tête à teneur progressiste – ce moment venu, je serai soulagé de ne plus aspirer l’air que TU rends irrespirable.