Quand les crocodiles de la politique et du journalisme auront essuyé les larmes versées dans l’eau fétide de leur marigot, les victimes claudicantes, les familles de disparus, vont enfin connaître les couloirs vides des ministères, les portes closes des employés de bureau, et se heurter à la magistrature sanglée dans ses rituels. Il ne leur restera, pour pleurer toutes les larmes de leur corps, qu’à s’allonger sur la paillasse des bons sentiments, des couronnes séchées, du papier périmé de la propagande, des petits mots dérisoires détrempés par les longues pluies d’hiver… Les politiciens sont des merdes, les journalistes des putes dénuées de la moindre décence.