Serviteur public

Oreille avisée, obstinée, j’écoute mon intérêt : je gratte, carotte, travaille en perruque ou au noir, je cumule, récupère jalousement mes RTT, je garde sous le coude les dossiers délicats, éloigne les importuns (le plus souvent des pauvres), je regarde s’accumuler, non sans impatience, mes points de retraite. Tout autour du joli pré carré de … Continuer la lecture de Serviteur public

Sky et son néant

Ses obsessions sont d’un adolescent qui aurait lu trop de romans d’espionnage : coke, putes et services secrets. Selon les lois infrangibles des ordres de grandeur ou des rapports de proportion, les gens à qui il tend son micro le surplombent de quelques himalayas. Il a cependant sa recette pour se pousser du col : … Continuer la lecture de Sky et son néant

Selon le grand Chaval les oiseaux sont des cons Les pinçons sont-ils alors des charlots ?

Pas tout à fait. Certes, ils rêvent un peu. Abolition de la société de classes, fin du massacre des ressources naturelles. Pourquoi pas mais comment ? Sous l’invocation du grand prêtre Bourdieu, il est permis de rêver… avec un cerveau normalement – pas plus – constitué, mais sans bras, de ceux susceptibles de changer les … Continuer la lecture de Selon le grand Chaval les oiseaux sont des cons Les pinçons sont-ils alors des charlots ?

Lettre d’Otomani à un ami Mes intuitions, auxquelles je crois, comme à la science intuitive de Spinoza – dont tu ignores tout…

Ce matin en marchant (mes heures les plus productives), je me suis dit que j’étais trop complaisant avec Alexandre Jardin : c’est un Ravi, comme dans la crèche provençale ; pour moi, il rejoint Larrouturou, Latour, Serres le petit Poucet, Klein le très médiocre philosophe, Deleuze l’imposteur, Foucault l’arriviste sans aveu, Girard le benoît, et … Continuer la lecture de Lettre d’Otomani à un ami Mes intuitions, auxquelles je crois, comme à la science intuitive de Spinoza – dont tu ignores tout…

Recette comptable éhontée de l’ultime modernité

Ramener tout prix à l’unité monétaire inférieure, à l’approche de la dizaine, est une recette comptable invincible pour ferrer le poisson frétillant. Car qu’est-ce autre chose que le consommateur, ce fretin énamouré ? Ô comptable, ô tentateur indécent !

Crépucule d’une idole

Non content d’abuser de pauvres filles disgraciées ou abandonnées, d’aventure il ne dédaignait pas de mettre en perce quelque petit garçon. Il aimait aussi l’onéreuse viande stipendiée de premier choix qu’il s’offrait, à l’occasion, avec les deniers du culte. Ce n’est pas le tout d’être saint, encore faut-il ne pas se servir dans son propre cheptel … Continuer la lecture de Crépucule d’une idole

Sous l’invocation de Léon Bloy : qui se ressemble s’assemble – un hommage double

Un professeur au Collège de France, par bonheur honoraire, disait naguère, toute honte bue, « dans La Recherche de Proust on trouve tout comme à La Samaritaine ». Je n’ai pas un début d’appétence pour les contrées féériques de monsieur Bernard Arnault, propriétaire du grand magasin, non plus que pour le légendaire pommier du jardin des Hespérides où … Continuer la lecture de Sous l’invocation de Léon Bloy : qui se ressemble s’assemble – un hommage double

Racailles et Évangile

Aux petites merdes armées de kalachnikovs, et qui crachent à plein temps des bribes de propos jaculatoires, d’un strict point de vue évangélique, il faudrait pardonner. Littéralement, ils ne savent pas ce qu’ils font ni ce qu’ils disent.

Civilité

Aujourd’hui, lorsque une voiture ou un vélo (cette nouvelle bagnole) vous refuse la priorité à vous piéton sur un passage dit protégé, le conducteur, si l’on peut dire, lève la main en signe de bienveillance, comme ils disent. Qu’on y réfléchisse : la bienveillance est désormais le meilleur allié de la goujaterie. Les lendemains déchanteront.

Compensation

À une femme laide, vieille ou disgraciée, j’adresse toujours un petit signe gentil : sourire, regard, bon mot. Je laisse aux chiens leur frénésie conquérante.

Des chapeaux tirés qui puent

Les politicards comme leurs complices,  les prétendus artistes et journalistes, tous affamés de prébendes, sont décidément des videurs de bidets ainsi que des lèche-culs post mortem invraisemblables. À l’occasion du pauvre trépas d’un acteur comique qui n’était sans doute pas un si mauvais homme, les voilà qui y vont de leurs vilaines larmes feintes. La … Continuer la lecture de Des chapeaux tirés qui puent