Racailles et Évangile

Aux petites merdes armées de kalachnikovs, et qui crachent à plein temps des bribes de propos jaculatoires, d’un strict point de vue évangélique, il faudrait pardonner. Littéralement, ils ne savent pas ce qu’ils font ni ce qu’ils disent.

Civilité

Aujourd’hui, lorsque une voiture ou un vélo (cette nouvelle bagnole) vous refuse la priorité à vous piéton sur un passage dit protégé, le conducteur, si l’on peut dire, lève la main en signe de bienveillance, comme ils disent. Qu’on y réfléchisse : la bienveillance est désormais le meilleur allié de la goujaterie. Les lendemains déchanteront.

Compensation

À une femme laide, vieille ou disgraciée, j’adresse toujours un petit signe gentil : sourire, regard, bon mot. Je laisse aux chiens leur frénésie conquérante.

Des chapeaux tirés qui puent

Les politicards comme leurs complices,  les prétendus artistes et journalistes, tous affamés de prébendes, sont décidément des videurs de bidets ainsi que des lèche-culs post mortem invraisemblables. À l’occasion du pauvre trépas d’un acteur comique qui n’était sans doute pas un si mauvais homme, les voilà qui y vont de leurs vilaines larmes feintes. La … Continuer la lecture de Des chapeaux tirés qui puent

Fin de la parole

Quand retentit dans le tram la voix en boîte qui affecte à s’y méprendre l’enjouement, je me retiens à grand peine de lui crier ma haine. C’est que je n’ai pas l’habitude de taper dans le vide.

Mangeurs s’abstenir !

Ceux qui vont dans les restaurants pour y manger n’y ont plus droit de cité. Cette pratique bestiale, manger, a été supplantée par l’en-cas, la cérémonie, le loisir, le m’as-tu-vu… Ainsi, la désinvolture, l’abattage, le tic de la réservation vous accueillent. C’est là le fin du fin, enfin atteint, couronné, de la civilisation.

Anorexie

Je n’ai pas plus d’appétit pour les cuisines du monde que j’en ai pour les musiques du même nom sentencieux et racoleur.

Quadruple zéro

S’il est une chose que je n’aime pas chez le Roumain, c’est son goût immodéré pour la bagnole et ce qui en découle : sa propension à se lancer à la moindre occasion, sur la moindre ligne droite d’une route de campagne, tel un boulet fulgurant, à plus de cent vingt à l’heure… Le nombre des morts en témoigne. … Continuer la lecture de Quadruple zéro

Portrait d’après nature

Une longue baudruche emphatique, un bellâtre svelte, une blanche chevelure bien peignée vers l’arrière, à l’image de ses idées creuses et ronflantes ; l’humanité entière, on veut dire la France minuscule des journalistes payés pour applaudire, ne cesse de se remémorer le tombereau d’idées générales et de bons sentiments qu’il déversa un jour à la … Continuer la lecture de Portrait d’après nature

Monsieur Boucheron marchand de pochettes-surprise

Pascal, qu’on devrait surnommé l’irréfragable, nous a dûment averti : à la science on doit la créance, c’est dire qu’on doit peu à l’opinion ; Spinoza nous avait mis en garde contre les idées fausses, fictives, confuses, contre la connaissance par ouï-dire. Ce distingué professeur, connaisseur confirmé du Moyen-Âge et de la Renaissance en Italie, … Continuer la lecture de Monsieur Boucheron marchand de pochettes-surprise

Place des grands hommes ou l’engeance la plus méprisée

Il n’y a rien de tel que les préjugés anti-tsiganes pour avérer les fausses gloires et les vrais racistes ; d’emblée, je destine à la décharge un couple de détritus, respectivement ancien président et ancien premier ministre de notre triste république qui n’est, bien plutôt, qu’une solitude – pour parler comme Spinoza. Ils ont craché sur les … Continuer la lecture de Place des grands hommes ou l’engeance la plus méprisée