… ce serait mon oncle. Mon père, qui faisait un usage fréquent, plein d’une ironie gentille, de la sagesse dite populaire, affectionnait ce syntagme synonyme d’absurdité, d’impossibilité. Hier, celui-ci m’est revenu sous la forme d’une illumination : il devrait permettre de résoudre une fois pour toutes la querelle éternelle des sexes dont on nous fait tout un fromage à la fin du moindre repas. Par paresse, les moustachus d’hier n’y songeaient même pas en rêve, mais la simple réciproque clôt le débat pour les siècles des siècles. Si mon oncle en avait (des ovaires), ce serait ma tante. Quant aux épris du même sexe et aux dénommés transgenres, amateurs contraints du bricolage de leur propre corps, je leur adresse un salut tendre, compatissant, pour vivre chaque jour dans ma chair que les voies les plus étroites sont aussi les plus douloureuses.