Le comédien frotté de culture générale pour élèves de classes préparatoires, l’ambitieux pressé qui s’imagine gouverner le pays, déplore sans relâche les passions tristes de ses concitoyens. À coup sûr, il a trouvé la notion dans un abrégé de philosophie pour concours mandarinaux. Mais il ignore qu’il existe aussi, plus nombreuses encore, des passions joyeuses qui, par exemple, ont nom alcool, tabac, jeux, sucre, gras ou voitures de luxe… Son ignorance est très ingrate, puisque les addictions et autres dépendances engendrent de copieuses rentrées fiscales. Et qui financera ses voyages, le spectacle de son ego et les frais de bouche des courtisans du Parlement qui portent son encensoir ?