Stendhal affectionnait les petits faits vrais, Hugo les choses vues : cela me fait au moins, avec eux, un lien de parenté. Dans la brouette de ce jour, je rapporte un fait hideux, une chose immonde ; une vilaine pierre dans un jardin dérisoire. La voici. Un parlementaire de la chambre haute s’attable avec quelques collaborateurs dans un restaurant qui n’a pas mérité d’être à ce point mal famé. Le démagogue propose à ses porte-coton, qui sont tout ouïe, des idées (!) pour arroser l’électeur de larmes de crocodile, le combler de vœux pieux, en cette fin d’année. Très en verve, le représentant de la nation (la pauvre !) suggère mielleusement : « Et une petite citation sur la solidarité ? » Le peuple souffre, le moment est bien choisi pour l’assurer d’une compassion tout idéale. Je rappelle qu’à la chambre haute, sans doute ainsi qualifiée par antiphrase, les élus sont élus par des élus, ce qui produit ipso facto, le plus souvent, un précipité particulièrement putride de cette politique déjà empuantie par ses propres émanations. Je ne cesserai de vouloir vous en convaincre : les politiciens se moquent de vous – et à vos frais. Ces gens-là sont (presque tous) abjects.
Je ne peux pas cliquer « j’aime » sous ce billet là.
1/ parce que je n’aime pas du tout le minable propos rapporté qui est plus que navrant.
2/parce que je n’aime pas non plus cette généralisation même nuancée du « presque tous ».
Je continue toutefois et sans nuance d’apprécier ce blog !