J’ai lu des milliers de livres (deux, trois, quatre…), mais pas tous, hélas ! quoique cela vaille mieux pour mes impatiences. Depuis que j’ai l’âge d’évaluer les intellectuels de mon temps, je les ai toujours vus comme une infime partie de la société, jouissant de leurs privilèges, se rendant soigneusement incompréhensibles aux autres citoyens, pour faire les importants, par impuissance aussi, pour jouir et s’étourdir de leurs propres bavardages. Plus j’ai lu leurs prédécesseurs, plus j’ai ressenti l’insupportable fatuité et haï le jargon infect de cette présente caste.