Le clown à la mèche jaune

Je partage avec le premier pitre de la première puissance du monde cette faculté redoutable de faire sortir les imbéciles du bois à tout coup. Ces types de détecteurs devraient d’urgence être reconnus d’utilité publique, même si, en l’occurrence, la structure des appareils de détection diffère : chez lui c’est le mauvais goût vestimentaire ornant la confusion des propos, chez moi le caractère particulièrement adéquat des idées. Paradoxe de l’histoire, l’imbécile se recrute aujourd’hui exclusivement dans la classe possédante et supposément cultivée. Quand, avec le soutien inattendu des pauvres, le bouffon suprême a fait tomber dans les poubelles de l’histoire la dame au visage bouffi par les marques conjuguées de son insatiable avidité matérielle et d’une excessive estime de soi, j’ai vu plus d’un enseignant du supérieur (!) exprimer sa préoccupation pour un monde bientôt livré aux frasques du Docteur Folamour. Connaissant les loisirs, les lectures et la capacité de travail de l’université, je ne m’attendais pas à une telle pétition de principe en faveur de la protection de l’humanité. Le bon dieu ne manquera pas de reconnaître les siens. Cependant, ces salauds de riches feraient bien de se souvenir qu’un coup de gomme (intellectuelle) jamais n’abolira les pauvres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une réflexion sur “Le clown à la mèche jaune”

  1. Sauf erreur de ma part, il y a pétition de principe, c’est-à-dire erreur de raisonnement, lorsque l’on tient pour établi ce qu’il s’agissait précisément de démontrer. Est-ce bien en ce sens qu’il en est question ci-dessus ? Pour moi, ce n’est pas flagrant.

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