Poursuivre jour après jour la lecture de Spinoza finit par porter des fruits dont la dégustation confine au régal (amer). Témoin cette remarque au vitriol touchant la tyrannie qui dit assez ce que nous avons vécu ces huit derniers mois… et ne manquerons pas de revivre : « des hommes, s’ils ne sont pas tout à fait des barbares, ne souffrent pas d’être aussi ouvertement trompés et de tomber de la condition de sujets à celle d’esclaves inutiles à eux-mêmes ». Des barbares ? Sûrement pas – bien plutôt des déchets, des restes, selon la courageuse définition du Pape François (Encyclique Evangelii Gaudium 2013). Des déchets et des restes jugés impropres à la consommation, c’est-à-dire inaptes à faire tourner la délirante, la monstrueuse société de consommation.