Pour Duygu, doctorante.
Je ne crois plus à l’écriture, ce lourdaud déhanchement de l’âme langoureuse, le tango énamouré de ceux que comble leur reflet dans la glace. Pour moi, il n’y a que la vive voix, d’où tout est sorti : chants épiques, philosophie, littérature… Hier encore, sa part sacrée se conservait chez certains dans le raffinement extrême de la conversation. [J’allais écrire : de la conservation.] Nos contemporains n’ont plus que le filet excrémentiel de leur voix à déverser dans le micro de leur téléphone portable ou, pour les moins consolables d’entre eux, le flot pondéreux et sans art de leurs confessions interminables.