Quand je me suis laissé aller à faire état de l’effrayante misère que j’ai pu voir, vivre et partager, mon entourage proche et moins proche n’a, en réponse, pas tari d’anecdotes sur sa vie à la dure au service militaire (quand il existait) ou la vie difficile, sous nos latitudes, dans les années cinquante ; je passe sous silence le grand-père analphabète. Je suis particulièrement reconnaissant à ces êtres de raison d’avoir rappelé à mon âme trop sensible que nos ancêtres se réfugiaient dans les arbres, habitaient des cavernes et se vêtaient de peaux de bêtes.