Tante Line : un modèle.

Chaque quinze août, cette fête heureusement discréditée de nos jours,  Oncle Louis et Tante Line rendaient visite à notre grand-mère dans leur vieille Peugeot 203. Ils s’aimaient (comme on ne le sait plus) depuis des décennies… Tante Line était porteuse, sempiternellement, d’un très gros paquet de bonbons destiné à l’innombrable marmaille. Les petits hypocrites – … Continuer la lecture de Tante Line : un modèle.

Serendipity, Kairos et Loi de Lévy.

Rapportée à l’érudition vraie, la culture générale ne saurait être autre chose qu’une simplification éhontée, mais, cela su et dit, rien n’empêche d’essayer de mettre autant de rigueur à la généralité qu’à l’élaboration d’une poussière tombée d’un livre dans un crâne vide (telle est la définition que propose Ambrose Bierce, écrivain et journaliste américain (1842-1914 ?), … Continuer la lecture de Serendipity, Kairos et Loi de Lévy.

La langue et le pouvoir (une dédicace)

Ne pense-t-on pas à un personnage éminent dans l’échelle cacophonique des valeurs médiatiques quand on lit ces quelques lignes de L’homme de paroles de Claude Hagège (p. 203) : « Même quand les formes linguistiques ne le disent pas aussi clairement que dans l’idiome des Aztèques, celui qui possède la langue est investi d’autorité. D’une plus grande … Continuer la lecture de La langue et le pouvoir (une dédicace)

La valeur travail

Il existe quelqu’un, au sommet très visible de la pyramide sociale, qui a beaucoup fait récemment pour la défense et l’illustration de la valeur travail. Aujourd’hui, il s’agira de voir ce que nous disent conjointement, sur le sujet, l’étymologie et quelques marginaux qui n’ont pas été sans fournir quelque travail pour asseoir la réputation de … Continuer la lecture de La valeur travail

Longévité

On m’a dit d’un livre – parmi les moins négligeables du siècle – : « Mais n’a-t il pas un peu vieilli ? » Ma tentation irrésistible a été de jeter un œil à l’achevé d’imprimer de la première édition. « Si, ai-je répondu, il a un mois de moins que moi, il a vieilli d’au moins soixante ans. »

Un écorché (en souvenir de la nuit du 6 au 7 août 2010)

Je connais quelqu’un qu’on a pu, parfois, qualifier d’écorché vif. Or nous sommes, désormais quasi exclusivement et pour notre malheur, à l’ère du cinéma et de l’image. La vision d’une telle créature – que j’imagine (que je ne fais pas qu’imaginer) réduite au silence absolu mais encore faiblement gémissante et gigotante – m’est tout bonnement … Continuer la lecture de Un écorché (en souvenir de la nuit du 6 au 7 août 2010)

La tyrannie est de vouloir avoir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre

Les multiples scènes de nos sociétés sont désormais encombrées d’experts qui souvent cachent mal de touchantes vocations de sauveurs de l’humanité. Un généticien, un glaciologue (la liste menace d’être interminable), voudraient nous convaincre de sauver la planète, de mieux gouverner les collectivités humaines et adressent aux individus des conseils de bonne vie. Tout cela est … Continuer la lecture de La tyrannie est de vouloir avoir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre

Au spectacle

ll voit le singe se gratter ; il goûte son agilité, sa drôlerie, mais ça ne le gratte pas. C’est un spectateur. Moi ça me gratte, je ne peux détacher mon regard de la peau du singe, de son être – et ne peux faire abstraction des spectateurs.

Ecrivains, psychologues et prêtres

Le plus grand service que nous rend l’écrivain authentique consiste à mettre des mots sur nos pensées ; les psychologues – ces imposteurs – prétendent expliquer ce que nous pensons, en nous le faisant dire ! Les prêtres de jadis leur étaient bien supérieurs qui ne faisaient que nous écouter – avant de nous donner l’absolution.