J’ai contracté une insondable aversion pour la plupart de ceux qui s’occupent de (et avec) la misère des hommes. Quant à presque tous ceux qui, volens nolens, y ont trouvé la source d’un gagne-pain, je préfère ne pas les évoquer pour m’épargner tristesse et démesure. Je ne crois qu’au partage de la misère, au miracle cuisant de sa distillation en compagnie de ceux qui la vivent, et c’est dès lors une tout autre paire de manches que d’en être transfixé jour après jour, vraiment rien de comparable au quotidien laborieux (?), de plus en plus normé (le fameux, hideux, travail social), des myriades en expansion d’humanitaires et de bénévoles.