Il eut un tout petit béguin (sans espoir de voir jamais dépassée l’illumination unique) qui ne répondit pas à sa faiblesse soudaine. Pragmatique en diable, il entama sans délai un traitement drastique : vessies de glace sur les articulations de l’âme, larges applications de crème de lucidité, hygiène des affects et des représentations. Il ne marcherait donc jamais avec elle (le petit béguin) quelques heures en montagne, ce qui semblait son passe-temps favori. Le médicament le plus efficace fut peut-être ceci : la stupide bourgade où il vivait n’était peuplée que de randonneurs, tous ingénieurs arrogants, mal fringués, corporellement presque douteux, et indubitablement incultes à donner le vertige. On ne peut mieux dire : leur seule vue lui soulevait le cœur. C’est ainsi qu’il guérit – en deux temps trois mouvements.