De Berlin à Munich
S’il suffit du pauvre trépas d’un basketteur pour que le miracle noir et la peste blonde de l’Amérique tombent d’accord, c’est qu’Hitler et moi avons trop bien compris, chacun sur le versant opposé, à quoi peut servir le sport.
modeste proposition pour venir à bout de l'ignorance
S’il suffit du pauvre trépas d’un basketteur pour que le miracle noir et la peste blonde de l’Amérique tombent d’accord, c’est qu’Hitler et moi avons trop bien compris, chacun sur le versant opposé, à quoi peut servir le sport.
Maintenant que tous les produits de la culture universelle sont disponibles pour qui en veut dans son espace domestique, on dirait qu’il s’agit de cacahuètes que se disputent des singes dans un zoo grand comme le monde.
Je lis ces jours-ci un livre copieux de philosophie dont je ne vous dirai ni le nom de l’auteur ni le titre. J’en fais (péniblement) mon miel parce que, étant grimpé assez haut dans le cocotier, mon bras est assez long pour cueillir quelques fruits. Ces gens écrivent pour une minuscule quantité d’alter ego qui … Continuer la lecture de Entre-soi
Ne dites plus Dissonance cognitive mais Désaccord (avec soi ou les autres) Ne dites plus Stigmatiser mais Noter d’infamie ou Ostraciser ou Proscrire Ne dites plus Logiciel mais Façon de penser (et d’agir) Ne dites plus Complexifier mais Compliquer Ne dites plus Entre-soi mais Mafia ou Corruption Ne dites plus Ironiquement (C’est de l’anglais) mais (dans ce sens) Paradoxalement Ne dites … Continuer la lecture de Politics and the French Language (Nouvelles corrections)
Mon père puis ma mère, chacun à leur tour, ne se sont pas éteints, n’ont pas expiré : on les a débranchés. Dans un cas, j’ai pu m’égosiller (« Mon père ! »), obtenant le soulèvement d’une paupière sous quoi un œil révulsé baignait dans un liquide indistinct ; dans l’autre, il m’a été loisible de poser une main compatissante … Continuer la lecture de La fée électronique
Dans le quotidien régional de ce jour : « Un grutier victime d’un malaise dans sa cabine, à trente mètres de hauteur, a été descendu par les pompiers dans une barquette… »
On voudrait, maintenant, que le caquet de la triste classe médiatique fût rabattu pour un temps certain, après la bévue cosmique, monumentale, qu’elle vient de commettre en toute bonne foi. Ce n’est pas rien que de confondre un honnête retraité avec un bourgeois décavé assassin pervers de toute sa famille. Mais il n’en sera rien : … Continuer la lecture de Scoop !
Si la mort n’est rien, comme le supposent ou montrent vos fanfreluches et vos vacations farcesques, c’est que la vie ne vaut pas mieux. Refaites vos calculs, chers contemporains ; ou allez vous faire voir – avec mon assentiment exprès.
Les écrits d’Éric Zemmour ne sont certes pas ma tasse de thé (L’Inde ou la Chine en cultivent de si délectables…) Ses livres sont autant de bubons (symptômes) que l’éternel étudiant de SciencesPo (horresco referens) aligne, dans l’espoir toujours déjoué de se hisser jusqu’à la chaussette de maîtres qu’il a mal assimilés. Je confesse n’avoir … Continuer la lecture de Quand la survie de Rome dépendait de la vigilance de certains volatiles
Il faut changer radicalement l’usage des mots, prendre les mots à la racine (ils ne sont que des radicaux, simples ou composés, pimentés de préfixes et de suffixes, issus de l’inlassable ressac de l’expérience humaine depuis les origines). Alors ne dites plus : Pérenne mais Permanent ; Territoires mais Lieux ; Françaises et Français mais Français ou Françaises (si votre tropisme … Continuer la lecture de Corrections
Les mains posées sur la rambarde du pont, campé devant le panorama, il se tenait comme si le paysage dût se sentir honoré de l’avoir pour contemplateur.
Ici comme ailleurs, le professeur épouse sa thésarde, les fonctionnaires pullulent, comme partout, il y a la part tue, inavouée (qui passe pour l’ordre des choses) : le descendant du meilleur ami de Stendhal ne peut être que magistrat, chirurgien ou encore architecte ; le rejeton du gantier inventeur de la main de fer fait un fructueux … Continuer la lecture de Le gratin
Les députés de la supposée république prétendument en marche, au lendemain de leur vote de ratification d’un traité de commerce international, s’indignent d’avoir vu leurs clinquantes permanences électorales saccagées, défigurées au moyen, notamment, de quelques bottes de foin… On s’étonne qu’ils s’étonnent de se voir opposer (apposer) le signe même de ce qu’ils sont : des … Continuer la lecture de Avant le goudron et les plumes !
Quand un individu ou un groupe social se paie de mots, c’est qu’il a quelque chose à cacher (il veut noyer le poisson ou il convoite un fromage). La transparence telle que la conçoivent les politiciens et les journalistes suppose un citoyen dont les yeux sont recouverts de peau de saucisson ; l’onde où s’ébattent ces … Continuer la lecture de Clarté et transparence
Je sais bien que si j’étais plus doux, moins chien aboyant, je serai plus heureux, moins solitaire, moins enfermé dans la prison de l’incommunicabilité. Mais l’exemple de Saint François me semble hors d’atteinte : ne rien garder pour soi, n’être qu’amour pour la création, pour l’ordre supposé immuable des choses (« Des pauvres, vous en aurez toujours … Continuer la lecture de Un os dans le fromage