Fin de la valeur

Lu ce matin sur la portière d’une voiture de pandores : « Gendarmerie notre engagement, votre sécurité ». Il n’y a rien d’autre dans cette belle invention communicante d’un technocrate à képi que la rouerie d’un marchand d’électro-ménager. Pouah !

Bienveillance de Mercure

Si les chambres de commerce servaient à quelque chose, elles auraient depuis longtemps convaincu leurs ressortissants que l’obséquiosité, comme la surabondante politesse machinale contemporaine, est plus l’indice d’une colère mal dissimulée ou d’une agressivité rentrée qu’un devoir d’urbanité.

Trop vite dit, mes amis !

Les clabaudeurs du quotidien, journalistes et essayistes, n’en démordent pas : par-delà la réussite ou l’échec, le dirigeant suprême jouirait d’une vive intelligence. Ces bonnes gens, emportées par la mesure de leur propre insuffisance, semblent ignorer qu’un cerveau, en soi, est peu de chose. S’il n’est outillé (cela s’appelle la culture), alimenté et entraîné (cela s’appelle … Continuer la lecture de Trop vite dit, mes amis !

Narcisse à la tribune des Nations

Le poing sur la hanche, devant les états assemblés, le cocodès dispense ses leçons d’humanité (un salmigondis d’idées générales et de bons sentiments) sans rien derrière en fait de courage ou d’actes. Il fait généreusement cadeau de ce qu’il tient un peu vite pour une pensée – comme d’autres expulsent des gaz ; tout cela n’étant … Continuer la lecture de Narcisse à la tribune des Nations

De la vie sentimentale aux assassinats de masse

Ce fut d’emblée une coulée glacée d’indifférence bientôt suivie d’un déferlement de petites haines enfouies, recuites, inadéquates, piquantes comme des frelons. Et dieu sait que je n’attendais rien de ces trois jours au bord de la mer – j’en réponds – que le plaisir toujours renouvelé de sa présence. Venant de celle que j’aimais sans … Continuer la lecture de De la vie sentimentale aux assassinats de masse

« Papa pourquoi le monsieur il est tout nu !? »

À la belle saison, je quitte le centre de la cité (arrogante et creuse) en marche dite nordique, par des chemins discrets et détournés, sans juger utile de couvrir mon torse avantageux, crainte que la chaleur ne m’assaille d’emblée, et portant, rentré dans la ceinture de mon cuissard, un tricot de peau arachnéen que je … Continuer la lecture de « Papa pourquoi le monsieur il est tout nu !? »