Qu’elle ne craigne surtout pas le passage du temps : il approfondit les traits miraculeux de son visage en les sertissant, il fait gagner en gracilité la minceur de son corps et en grâce la lumière qui émane de son âme. Parfois, je m’imagine que je serai toujours là pour la chanter et la dire… Mon maître Spinoza m’a convaincu que, quand mon corps aura été détruit par quelque cause extérieure, la perfection atteinte par ce corps dans l’intuition de la nécessité (du système des lois naturelles) fera de mon âme le champ inlassable où la plus fine pointe de mon calame pourra tout à loisir la dessiner, la célébrer, l’aimer sans – quelle délivrance ! – rien attendre d’elle en retour.