La fée électronique

Mon père puis ma mère, chacun à leur tour, ne se sont pas éteints, n’ont pas expiré : on les a débranchés. Dans un cas, j’ai pu m’égosiller (« Mon père ! »), obtenant le soulèvement d’une paupière sous quoi un œil révulsé baignait dans un liquide indistinct ; dans l’autre, il m’a été loisible de poser une main compatissante pour empoigner une épaule à la rigidité de pierre (en contemplant des paupières recouvertes de sparadrap). Dans les deux cas, c’était avant qu’on actionne un interrupteur de façon qu’il fût mis en position off. Merci pour eux, fée électronique – et passez, muscade !

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