La démocratie : un deuil invétéré

Un ami très cher – je n’ai que cela, en ayant très peu – m’écrit son désespoir de voir nos dirigeants à la manœuvre… Il appelle les citoyens aux urnes, une fois passée (provisoirement ?) la terreur, l’hébétude.  Au sujet de ces arrogants, de ces incompétents qui, ces temps-ci, se rêvent nos maîtres absolus, dotés, qu’ils pourraient être à brève échéance, de moyens de contrôle sans faille, je lui réponds : « Dans les urnes, il y a beau temps qu’il n’y a plus que des… cendres – il n’y a jamais eu que cela –  les cendres de ce qu’ils (les politiciens, tous, sans la moindre exception) appellent la démocratie… pour leur plus grand bénéfice. La soi-disant démocratie est, dès le départ (Sieyès, les constituants de la « révolution » américaine), un hochet pour faire croire au peuple qu’il a le pouvoir (!), pendant que les possédants décident de tout pour lui et, passablement, contre lui. Que faire ? Je ne sais trop. J’ai trop peur des prochains dictateurs. »

(« Évidemment, ces quelques privilégiés ont fait en sorte de protéger leurs intérêts en légalisant dans la Constitution la condition sociale inférieure des Noirs, l’exclusion des Indiens et des femmes, la domination des riches sur les pauvres, bref tout ce qui existait dans les colonies britanniques avant l’indépendance. La différence, c’est que l’élite fortunée américaine dut faire quelques concessions en faveur des petits propriétaires, des artisans et des fermiers aux revenus modestes afin de s’assurer un soutien politique plus large. Ces gens modérément prospères formaient un rempart efficace contre les Indiens, les Noirs et les Blancs pauvres. »)

Histoire sociolinguistique des États-Unis Université Laval

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