Hypallages de printemps
Le noir sautillement du merle dans la sombre humidité creuse du chemin.
modeste proposition pour venir à bout de l'ignorance
Le noir sautillement du merle dans la sombre humidité creuse du chemin.
Ceci n’est ni une ironie, ni un paradoxe, encore moins une exagération : la preuve irréfragable que l’administration française est dans son ensemble une effrayante gabegie réside dans l’impeccable efficacité de son administration fiscale. Quand on veut on peut.
Si j’étais Omar Sy (ce qu’à Dieu il eût pu plaire sans que j’y trouve rien à redire), si j’étais devenu, dans sa peau, la coqueluche incontestable des populations dont on a remplacé les cerveaux par des écrans, j’irais demander à tous les carrefours qu’on veuille bien me dépouiller de ma défroque de bon nègre … Continuer la lecture de Petits conseils d’antiracisme à contre-courant
Une odeur de pain grillé dans le vestibule. La petite fille a bâti dans la cour de la pauvre ferme une haute tour de poutres et de branchages d’où elle rameute et harangue tous et chacun : les champs, les fleurs, les oiseaux… Elle voudrait être à la place de sa sœur, la splendide É., … Continuer la lecture de Un conte de Hongrie
Si les chambres de commerce servaient à quelque chose, elles auraient depuis longtemps convaincu leurs ressortissants que l’obséquiosité, comme la surabondante politesse machinale contemporaine, est plus l’indice d’une colère mal dissimulée ou d’une agressivité rentrée qu’un devoir d’urbanité.
Femme futile comme fleurs se fane ; fat, l’homme-lige des larmes qu’il lape n’est pas lerche, un lamparo limité, il illumine, il lance l’huile luminescente aux dames alanguies qui se laissent aller puis s’alarment, se lamentent et s’éloignent. .
Femme radieuse, comme fleurs se fane ; l’homme fat, c’est pas lerche, un lamparo limité, sèche ou gonfle.
Dominer en se refusant est la marque de fabrique des médiocres et des méchants.
Il est de notoriété pudique qu’au jeu de l’amour, dans les classes bourgeoises et petites-bourgeoises, l’homme aime à appeler sa compagne sa petite putain ; la femme, et pas seulement la française, ne dédaigne pas forcément l’hommage canaille. Au train où vont les choses, suggérer que de telles pratiques ont cours vaudra bientôt à son auteur … Continuer la lecture de Bonnes mœurs et censure
Les clabaudeurs du quotidien, journalistes et essayistes, n’en démordent pas : par-delà la réussite ou l’échec, le dirigeant suprême jouirait d’une vive intelligence. Ces bonnes gens, emportées par la mesure de leur propre insuffisance, semblent ignorer qu’un cerveau, en soi, est peu de chose. S’il n’est outillé (cela s’appelle la culture), alimenté et entraîné (cela s’appelle … Continuer la lecture de Trop vite dit, mes amis !
Le poing sur la hanche, devant les états assemblés, le cocodès dispense ses leçons d’humanité (un salmigondis d’idées générales et de bons sentiments) sans rien derrière en fait de courage ou d’actes. Il fait généreusement cadeau de ce qu’il tient un peu vite pour une pensée – comme d’autres expulsent des gaz ; tout cela n’étant … Continuer la lecture de Narcisse à la tribune des Nations
Ce fut d’emblée une coulée glacée d’indifférence bientôt suivie d’un déferlement de petites haines enfouies, recuites, inadéquates, piquantes comme des frelons. Et dieu sait que je n’attendais rien de ces trois jours au bord de la mer – j’en réponds – que le plaisir toujours renouvelé de sa présence. Venant de celle que j’aimais sans … Continuer la lecture de De la vie sentimentale aux assassinats de masse
Elle est séduite par la notion de vies multiples, laquelle est colportée, portée en bandoulière, par un philosophe à la mode, autant dire à la mie de pain. Eh bien, qu’elle vive autant de vies qu’elle voudra, je ne vais pas renoncer à ce que je connais de plus précieux pour si peu : une sordide … Continuer la lecture de Mon amour multiple
À la belle saison, je quitte le centre de la cité (arrogante et creuse) en marche dite nordique, par des chemins discrets et détournés, sans juger utile de couvrir mon torse avantageux, crainte que la chaleur ne m’assaille d’emblée, et portant, rentré dans la ceinture de mon cuissard, un tricot de peau arachnéen que je … Continuer la lecture de « Papa pourquoi le monsieur il est tout nu !? »
Quand, dans ce pays que j’estime si peu, je rencontrerai un progressiste qui ne devra pas tout au secours philanthropique de l’état : allocations, rente, salaire, pension, monopole, position dominante… j’en passe et de plus coruscants qui jettent une lumière glauque sur les fondements antidémocratiques de notre société – le jour où je rencontrerai un citoyen … Continuer la lecture de Cette foutue nation libérale-bolchevique