Tous les mots méritent plutôt un excès d’honneur qu’une imputation d’indignité. Ils sont la route, pavée des meilleures intentions de l’étymologie, vers le sens, le seul médicament dont l’absence de nocivité ne fasse aucun doute… Les politiciens et leurs perroquets du journalisme ont déshonoré deux mots, adjectif ou participe passé de même nature : bienveillant et apaisé. Il faudra, pour l’emploi de ces deux mots, dans leur variante présente, un procès de Nuremberg, dans une version très sensiblement améliorée. Ces deux mots, devenus ignobles, sont des créatures stipendiées des jeunes diplômés qui vendent leur cerveau à la lie de l’humanité, autrement dit aux politiciens. Qu’entendent ces derniers par bienveillant et apaisé ? Pour eux, être bienveillant, c’est faire les poches aux pauvres en leur faisant croire que ça va s’arranger ; quand seront-ils apaisés ? quand ils auront enfin pris tout le fric du contribuable pour s’en aller couler des jours encore plus heureux sous des latitudes toujours ensoleillées. Mais que sont, de fait, les politiciens comme la jeunesse dévoyée qui leur tient lieu de porte-coton ? Ce sont des malveillants qui ne connaîtront la paix que lorsque leur muscle cardiaque cessera de battre, tout au bout de leur insatiable cupidité. Qu’est-ce qu’être malveillant ? C’est simple : c’est ne pas voir beaucoup plus loin que le bout de son pénis, de son clitoris, ou le fond de son porte-monnaie. Le porte-coton était une charge consistant à assister le roi lors de la satisfaction de ses besoins naturels ; il était employé au service des latrines. Je n’y suis pour rien.