La langue et le sens : journalisme et politique. (Voyage au bout de l’absurde)

Dans un  quotidien régional daté de ce jour, on peut lire la « brève » suivante qui n’est, de fait, qu’un long pataquès. Le titre d’abord : « X pour l’abolition de la prostitution ». Le texte ensuite, si on peut appeler ainsi une telle épluchure : « La ministre des Droits des femmes, X, a relancé, dans le Journal du Dimanche, le débat sur le statut pénal de la prostitution. Elle souhaite la voir « disparaître » et appelle le gouvernement à « se donner les moyens » de l’abolir. » Résumons (et clarifions). Une ministre très en-dessous de la qualification requise pour occuper des fonctions de cette sorte – qualification pourtant minime d’après de nombreux exemples – propose d’abolir la prostitution. Pour goûter un peu de tranquillité, siroter à loisir les liqueurs fortes du néant, je suggère plutôt l’abolition pure et simple de l’Homme.

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